L'éveil spirituel Instagram vs la réalité
Ah les illusions !⠀
Souvent, quand on pense « éveil spirituel », on s’imagine une personne zen, en paix, en train de boire son matcha après avoir fait son yoga et sa méditation du matin.⠀
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Pour combien d’entre vous est-ce que cette image d’éveil spirituel correspond à la réalité de ce que vous avez vécu ou vivez encore ?⠀
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Et oui, ça ne correspond pas à ma réalité non plus. Ma réalité, depuis que je me suis r(éveillée) en 2012, c’est plutôt soit :⠀
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1. Des phases de plus en plus régulières durant lesquelles je ressens une paix que je n’avais jamais ressentie avant mon éveil, des instants où je me sens connectée à la nature, aux animaux, aux autres êtres humains. Des périodes pendant lesquelles j’ai le smile, je sens mon coeur qui chante, j’ai envie d’embrasser chaque personne que je croise, et pendant lesquelles je me sens toute puissante (pas dans le sens où je me sens plus puissante que les autres, juste parce que je ressens une sensation d’illimité dans tout mon être)... Je me sens alors totalement en phase avec mes guides, mes anges, j’entends les messages des mondes subtils comme s’ils étaient assis à la table du petit-déjeuner devant moi et je me répète « Mais comment est-ce que je peux même douter parfois de ce soutien et de cet amour indéfectible dont je suis si bien entourée ? »⠀
2. Et puis... il y a les phases où je me sens au 36ème dessous, à me demander si je ne suis pas schizophrène ou bipolaire, à m’interroger pourquoi je n’ai pas encore acheté une collection entière de camisoles de force car j’ai l’impression d’être folle. Pendant ces moments-là, malgré toutes mes bonnes intentions, malgré tous les outils et toute ma bonne « volonté », je me sens envahie par des émotions qui me dépassent totalement et des pensées qui m’agressent sans être capable d’y mettre un stop. Je ne comprends pas ma place sur cette Terre, je suis baignée de colère, de tristesse, de peur, voire des trois à la fois, et j’ai l’impression que tout est facile pour tout le monde autour de moi... sauf pour moi.⠀
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Un jour, lors d’une canalisation, mes guides m’ont expliqué que durant les moments de phase 2, la meilleure chose que je puisse faire est : ne rien faire. Simplement être avec toutes ces émotions, laisser le cycle de machine à laver se terminer et, quand le nettoyage sera achevé, je pourrai ressortir de ma grotte et admirer à nouveau le soleil.⠀
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Voilà. C’est simple. Durant les moments de nettoyage énergétique intense, durant les crises de guérison, quand je me sens plus bas que Terre... je n’ai « qu’à laisser faire ».⠀
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Et pourquoi est-ce si difficile ?⠀
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Pourquoi, même si j’ai le mode d’emploi, je me sens obligée de résister, de grogner, de m’impatienter, de m’imaginer que cette phase durera toujours ?⠀
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Parce que je suis un être humain, pardi ! Parce que ce que la société me vend depuis que je suis petite, c’est que la vie devrait être comme une après-midi au soleil avec un cocktail au bord d’une piscine. Que réussir c’est ça. Et parce que depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la spiritualité, on me dit que « normalement », je ne devrais ressentir que de la paix, de l’amour et de la joie en permanence puisque je suis un être de lumière.⠀
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Voilà. Et donc... dans ces moments-là, je résiste. Je m’accroche à l’idée que je ne suis pas normale, que je ne devrais pas, que ce n’est pas juste, que j’ai fait quelque chose de faux. Je résiste moins qu’il y a quelques années (note à moi-même)... mais je résiste quand même. ⠀
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Alors que je pourrais aussi me dire que ces moments où je ressens de la peur, de la tristesse ou de la colère sont... nécessaires. Que si c’est ce que je suis en train de vivre, c’est que c’est ce qui est le plus juste pour moi au moment T. Que ces nettoyages me permettent de ressentir des émotions qui agissent comme de véritables clés vibratoires (comme l’explique si justement Frank Lopvet dans son livre « Un Homme Debout ») et qu’elles ont la capacité de libérer des couches de blessures émotionnelles de cette vie et de vies antérieures dont je ne peux même pas m’imaginer la portée avec mon petit cerveau humain.⠀
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Alors, au lieu de rester dans une illusion où je me dis que je ne devrais pas vivre ce que je suis en train de vivre et que la vie ou Dieu a fait une erreur (ça c’est quand je suis gentille avec moi, quand je suis « méchante », je me dis alors que j’ai dû merdé quelque part et que si je n’avais pas merdé, moi aussi je passerais ma vie à chanter Namasté en souriant), je peux aussi faire de mon mieux pour...
ACCEPTER ce qui est. Être avec ce qui est.⠀
Me le rappeler.⠀
Souvent.⠀
Tout le temps.⠀
Me rappeler que l’éveil spirituel, on y passe tous à un moment ou à un autre puisque nous sommes tous des êtres spirituels en essence, et que le but ultime est le même pour tous : se rappeler.⠀
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Donc, je peux me rappeler que ce r(éveil) fait simplement partie de mon cheminement en tant qu’âme et qu’il ne constitue ni une ligne droite, ni un éclair de génie me permettant de passer d’une vie de merde à une vie merveilleuse en un claquement de doigts.⠀
Je peux me rappeler que le r(éveil) de tout être humain passe par des cycles énergétiques. Qu’il y a des moments géniaux et des moments difficiles. Qu’il y a des moments lourds et des moments légers. ⠀
Je peux me rappeler que tout passe, et que cela aussi passera.⠀
Je peux me rappeler que la vie est avec moi et que je suis en train de vivre exactement ce que j’ai à vivre.⠀
Je peux me rappeler que je suis aimé(e) et guidé(e) à chaque instant, même si sur le moment je n’entends plus personne.⠀
Je peux me rappeler que... tout va bien.⠀
Que je suis simplement en train de vivre ce que j’ai à vivre. Que je suis normal(e). Que je suis un être humain.⠀
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Et alors, peut-être... puis-je me lâcher un peu la grappe et respirer un bon coup.⠀
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La vie est faite pour être vécue. Point.⠀
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Je vous aime les étoiles.⠀
Je nous aime.⠀
Hymne à nous chers êtres humains vulnérables et merveilleux.⠀
Hymne à la vie.⠀
Hymne à l’amour.⠀
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Je vous souhaite une douce semaine de Pleine Lune ⠀
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Aude⠀