SE PARDONNER

Une culpabilité qui me tord les boyaux. Une culpabilité que je connais si bien. ⁣⁣⁣⁣⁣ Que j’ai si souvent observée en moi.⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣⁣⁣ Le lave-linge tombe en panne, je suis la seule avec qui le bouton ne s’allume pas (nous sommes 3 habitants dans la maison). Directement, le bouton culpabilité est activé. Je m’observe dans ma réaction: « Pourquoi est-ce toujours moi le problème? Qu’est-ce que j’ai fait de mal? ». ⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣⁣⁣ Cette culpabilité m’a amenée à vouloir être toujours plus. Jamais assez belle, forte, intelligente. Jamais assez aimée, surtout. Un vide si béant en moi que je cherchais à le remplir de toutes les manières. La boulimie m’aura apaisée pendant un temps, mais après chaque crise, je me sentais encore plus vide qu’avant. ⁣⁣⁣⁣⁣

Les relations ont pu m’aider aussi, jusqu’à ce que se crée une dépendance affective, ramenant au même vide intérieur. ⁣⁣⁣⁣⁣ Et puis l’extérieur aussi... Cette nouvelle voiture, ce sac, ce bijou allaient enfin me permettre de me sentir valorisée, digne d’être aimée... ou pas. ⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣⁣⁣ Car tout cela est vain. C’est une course en avant qui ramène toujours au même résultat: le vide. Et ce vide intérieur ne peut être comblé que par l’Amour. L’Amour que je me porte, la conscience de l’être d’Amour que je suis et que je n’ai jamais cessé d’être. ⁣⁣⁣⁣⁣ Mais pour cela, il faut me pardonner. Me pardonner de ne pas être la vision parfaite que j’aurais tant voulu être. ⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣⁣⁣ Et même si ma partie consciente se dit qu’elle a pardonné, se rend compte qu’elle a le droit de vivre et d’être aimée... Il y a encore cette facette de moi qui crie régulièrement: « Je me déteste, je ne mérite pas de vivre ». ⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣⁣ Alors, que faire de cette partie de moi, comment faire pour qu’elle ne prenne pas toute la place? L’observer. ⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣ Et plus je l’observe, plus je suis capable de l’aimer. Je la vois comme une ado rebelle qui ne se pardonne pas ses erreurs passées. ⁣⁣⁣ Je la vois comme une ado rebelle qui aimerait être autre chose que ce qu’elle est... ⁣⁣⁣⁣

Et la partie sage en moi a juste envie de lui répondre: « Je t’aime. Exactement telle que tu es. Tu as le droit de te détester. Tu as le droit de t’exclure de la vie. Mais tu es la seule à te punir. Tu es la seule à te faire du mal. Je t’aime ».

Et je vois la colère et la culpabilité qui, couchent après couchent, se dissolvent...

Mais ces couches étaient profondes, alors le travail se fait progressivement.

Ne suis-je pas venue sur cette Terre pour cela? Apprendre à m’aimer?

Je suis en plein dedans.

Et vous, où en êtes-vous de l’Amour de soi?

Je vous souhaite un doux dimanche plein de love ❤️

Aude ⭐️⭐️⭐️ ⁣⁣⁣⁣ 📷 Martine Crémieux Photography

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