Garder la foi...

« Pour la plupart des gens, leur maître spirituel est la souffrance. Parce que finalement, la souffrance mène à l’éveil. » Eckhart Tolle La foi n’est pas difficile à garder quand tout va bien. Lorsque le coeur chante et que les papillons de la vie virevoltent autour de soi, il est facile d’avoir la foi, d’avoir confiance, de croire. De croire en la puissance de l’amour, de croire que tout a un sens, de croire que tout est juste dans ce monde. Et pourtant, il y a des moments où l’injustice vous brûle le coeur tellement fort que l’on aurait envie d’arracher les nuages du ciel et de les serrer forts jusqu’à les étrangler. Où l’on est tellement en colère contre la vie que frapper la Terre de toutes nos forces ne suffirait pas à nous soulager. Dans ces moments où l’injustice s’empare de mon coeur, elle ne le fait pas seulement cogner contre la paroi, elle le fait saigner. Et alors, une tristesse indicible envahit chacune de mes cellules et une seule phrase retentit en moi: faites ça s’arrête. Cette douleur puissante, cette tristesse envahissante, ce désespoir si intense... comme faire pour les accueillir? Comment les accepter et leur permettre d’être là? Comment arrêter de résister? Mais mon coeur s’emballe... Pourquoi la souffrance? Pourquoi moi? Qu’ai-je donc fait pour mériter ça? Autant de cris de mon ego seul et désemparé. Ce sentiment de séparation qui vient toujours de la même cause. Dans ces moments-là, j’ai oublié qui j’étais. J’ai oublié ma force. J’ai oublié ma fierté. J’ai oublié mon chemin. C’est comme si je mettais des œillères m’empêchant de voir toute la lumière qui, pourtant, tente de percer dans l’obscurité. Et lorsque finalement le voile se détache, lorsque finalement, je permets enfin au jour d’inonder la nuit.... alors je respire à nouveau. Et je peux prendre conscience que c’était bien moi qui avais la clé. Que c’était bien mon choix de garder la lumière éteinte. Que c’était bien moi qui entretenait cette amnésie. Qui choisissait d’oublier le pouvoir qui est le mien. La force qui me remplit. La lumière qui vibre dans chacune de mes cellules. Ces moments de noirceur sont pourtant nécessaires. Ils font partie de mon évolution. Ils me permettent de grandir, de comprendre, d’évoluer. Ils me permettent d’avoir de la compassion envers les autres mais surtout et avant tout, envers moi-même. Mais surtout, ces moments de noirceur sont toujours ceux qui sont le plus porteurs de lumière. C’est toujours grâce à ces périodes sombres que les prises de conscience les plus fortes apparaissent. Ils sont comme des marches gluantes sur l’escalier de la vie. Lorsque je suis dessus, la sensation est glissante, déstabilisante, désagréable... mais ils m’amènent vers la marche suivante qui, elle, me promet une vue dégagée et lumineuse. Une vue aérienne qui fait battre mon coeur d’une joie intense et libératrice. Alors, petit à petit, j’apprends à remercier ces moments de peurs, de tristesse et de colère car je sais qu’ils sont autant d’alliés sur le chemin de la vie. Comme autant de raides collines que je peine à dépasser, mais qui font qu’à la fin de la course, je suis fière de m’être surpassée. Et alors, enfin, c’est la fierté qui s’empare de mon coeur... Pour tous ceux et celles qui ont été remué(e)s par cette Nouvelle Lune guérisseuse, je vous envoie toute ma lumière. Douce nuit à vous Aude ⭐️⭐️⭐️

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