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A toi mon corps...


Je t’ai longtemps détesté, critiqué, rabroué, rejeté... J’ai souvent rêvé de te changer, de te rendre, de t’échanger contre une version plus mince, plus tonique, plus classique. Je t’ai souvent comparé, rabaissé, jugé. Tu n’étais pas assez ceci, trop cela. J’aurais voulu les seins de cette amie, les fesses de cette célébrité, les bras de telle autre. Je t’ai détruit. Longtemps, très longtemps. J’ai mangé, mangé, mangé pour combler ce vide à l’intérieur qui me paraissait si immense. Et puis j’ai vomi. Comme une tentative désespérée de sortir toute cette souffrance, toute cette haine en me tordant les boyaux. Et ce manège a duré. Plus de vingt ans. Vingt ans de sévices, de tortures, de blessures que je t’ai infligé. Et tu étais toujours là. Présent. Aimant. Dévoué. Tu as été patient. Comme si tu savais que cette guerre allait se finir. Comme si tu savais que ce n’était qu’une phase. Comme un adulte qui laisse son enfant faire sa crise et se calmer. Et c’est arrivé. J’ai réalisé. La lumière de la conscience s’est allumée sur ce que je te faisais subir. J’ai réalisé que je traitais en ennemi le meilleur de mes amis. Que celui que je haïssais depuis si longtemps était en réalité celui qui m’avait sauvé la vie. Que ces formes, ces kilos, ces protections avaient toujours été là pour une raison. Qu’ils m’avaient permis de me sentir en sécurité quand j’étais tellement remplie de peurs que je n’aurais pas survécu sans. Que ces remparts autour de moi étaient indispensables jusqu’à ce que je découvre assez de lumière en moi pour intégrer que j’étais déjà en sécurité. Et j’ai commencé à t’accepter. À apprendre à t’aimer. Je t’ai regardé. J’ai appris à te connaître et à t’écouter. J’ai compris que tous ces symptômes contre lesquels je luttais n’étaient que des alertes que tu voulais bien me donner. Que c’était là une merveilleuse façon que tu avais de communiquer avec moi. Et de plus en plus fort, je t’ai aimé. J’ai commencé à te voir dans toute ta splendeur. J’ai découvert ta lumière et ta force. J’ai intégré la chance que j’avais de t’avoir toujours auprès de moi. Et puis surtout j’ai compris. J’ai compris que bien avant de m’incarner, je t’avais choisi, toi, ce corps, pour effectuer ce chemin. Que tu étais parfaitement dessiné pour cette mission que j’étais venue embrasser ici. Et je t’ai pris par la main. J’ai rendu les armes. J’ai cessé cette guerre sombre. J’ai commencé à prendre soin de toi. J’ai écouté ton besoin de bouger. J’ai entendu ton désir de lâcher. J’ai intégré ta soif de vitalité. Aujourd’hui, je sais que tu es mon meilleur ami. Tu es mon compagnon de route et j’éprouve une infinie gratitude de cheminer à tes côtés. Quand je regarde toutes ces protections que tu avais érigées pour notre bien, je ne ressens que de l’amour. Bien sûr, je suis libérée de ces 50 kilos de remparts. Mais je suis surtout fière. Tellement fière de toi. Alors aujourd’hui, je voulais te remercier. Merci d’être et d’avoir toujours été parfait par rapport au stade où j’en étais sur mon chemin. Merci pour toutes les leçons et les apprentissages. Merci de m’avoir aidée à me reconnecter à toi. Merci de m’avoir pardonnée. Merci de m’avoir acceptée. Merci de m’avoir toujours aimée. Plus que jamais, je t’aime, mon corps. Comme dirait Beethoven: « A jamais à toi À jamais à moi À jamais à nous » Affectueusement, Moi.

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